Paritaire Officier du mardi 29 avril 2008 page 9 à 12 / 16

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6 – Questions Diverses

 

 

QD1 – Réunions de fin de saison

Pourquoi ne pas remettre en place les réunions de fin de saison entre les responsables des bords et de terre ? Celles-ci permettaient de faire un point sur le fonctionnement du navire, procuraient des échanges intéressants et permettaient une bonne communication. Pourquoi même ne pas étendre ces réunions aux non titulaires ?

Cdt PRIGENT : Nous avons prévu pour cette année des réunions de seconds capitaine. Des réunions de chefs mécanicien seront certainement envisagées également par le service technique et comme je l’ai dit en début de réunion, les commandants seront prochainement consultés (entre autre sur les rapports de fin de saison, rapports d’audit, etc…), et à partir d’octobre, nous ferons comme chaque année des réunions de commandant.

 

J. EOUZAN : La question concernait plus les réunions d’états major.

Cdt PRIGENT : Des réunions d’états major seront effectuées navire par navire, à bord des navires, mais pas à ROSCOFF.

 

D. TANGUY : Il s’agissait plus, à mon sens, de favoriser les échanges avec le personnel de terre.

Cdt PRIGENT : Pour cela, il existe les « comités de lignes » qui sont mis en place pour tous les navires et qui sont d’ailleurs terminés pour cette année. Ces réunions ont même été formalisées et on doit maintenant présenter à l’Administration, les rapports de ces réunions de « comité de lignes ».

 

D. TANGUY : Ne serait-t-il pas intéressant que tous les chefs de service reçoivent copie des rapport des « comités de lignes », ce qui permettrait d’élargir la vision des problèmes à toute la flotte et dans un certain sens de faciliter la cohésion.

Cdt PRIGENT : Dans ces réunions, il s’agit plus de l’exploitation propre à chaque ligne et je ne suis pas certain que tout le monde soit intéressé, mais si c’est une demande, ce n’est pas un réel problème d’adresser un rapport avec tous les chefs de service.

 

D. TANGUY : Cela peut effectivement intéresser principalement des seconds capitaine qui pourraient être amenés à changer de navire, mais cela peut aussi intéresser d’autres personnes.

 

 

QD2 – Construction neuve

 1 - Où en sommes nous des détachements d’Officiers pour l’ARMORIQUE ? Savons nous à quelle date seront nommés les Officiers chargés du suivi de ce navire ?

Cdt BOUTTIER : Quelques personnes ont déjà été détachées (un second capitaine, un second mécanicien, un officier mécanicien) et nous pensons détacher les autres responsables du navire vers la fin août (commandant et chef mécanicien au moins).

 

D. TANGUY : Concernant les constructions neuves, nous avons déjà évoqué le cas d’une personne ayant eu un accident sur place, et des difficultés pour le traitement (nécessité d’avancer des fonds). Cette personne a été remboursée, mais serait-il possible d’éviter au salarié d’avancer de telles sommes, car les soins en Finlande paraissent excessivement chers.

M. DOUTREBENTE : Je vais me renseigner auprès de la mutuelle pour voir ce que l’on peut faire.

Cdt BOUTTIER : Il n’y a pas qu’une question de prise en charge directe, car l’entreprise peut effectivement avancer les fonds, mais ce n’est pas accepté en Finlande. Dans le régime marin, l’ENIM délivre l’équivalent du E111, mais libellé uniquement en français et la plupart du temps, pas accepté à l’étranger.

Nous allons voir pour faire accélérer les remboursements de soins aux personnes concernées, mais on ne pourra pas se substituer à elles, car ce n’est pas possible techniquement.

 

D. TANGUY : Nous comprenons bien le problème, mais n’y aurait-t-il pas une possibilité (par une Business Card de l’entreprise par exemple) d’éviter à la personne d’avancer de fortes sommes d’argent ?

M. DOUTREBENTE : Nous allons regarder ce problème et reviendrons vers vous.

 

2 - Est-il encore possible de modifier les plans pour les cabines élèves ? En effet, les élèves sont les seuls marins sur les nouveaux navires à ne pas avoir de cabine individuelle. Par ailleurs ceci pose des problèmes de mixité pour la planification. Il serait donc souhaitable d’avoir deux cabines élèves séparées.

Cdt PRIGENT : C’est une bonne question, car ce n’est pas normal que les élèves soient les seuls du bord en cabine double. Nous allons voir avec le service construction neuve si l’on peut encore intervenir pour l’Armorique, mais il est fort probable qu’il soit trop tard. Pour les prochains navires, nous serons attentifs à ce que les élèves aient des cabines individuelles.

 

 

QD3 – Remplacements Verticaux

Afin d’éviter les problèmes de cumul de temps d’embarquement dans une fonction supérieure, est-il envisageable de différencier (comme à l’équipage) le temps passé dans la fonction supérieure en utilisant pour la planification le code « promotion hors liste » ?

Cdt BOUTTIER : Je ne comprends pas de quel code il s’agit.

 

L. GUEGUEN : Ce code serait attribué par l’Armement comme les autres codes qui existent à la planification pour déterminer plus précisément la position du marin.

Cdt BOUTTIER : A mon avis ce code « promotion hors liste » n’existe pas. Pour le contrôle des temps passés dans une fonction nous faisons appel à l’Histocam. L’Histocam est le calcul du nombre de jours par fonction qui engrange une action paye (au niveau des jours de présence et de repos congés) dans la fonction, mais il n’y a pas derrière cela de « promotion hors liste ».

 

G. MOREAU : Le but de la question est d’éviter que des personnes qui effectuent plusieurs remplacements verticaux dans une fonction supérieure ne puissent passer devant d’autres qui n’auraient pas eu cette opportunité.

Cdt BOUTTIER : Il n’est pas question qu’un officier passe devant un autre puisque justement les listes figent les officiers à une place déterminée par l’ancienneté. Ce n’est pas parce qu’un officier a effectué quelques jours, voire même quelques marées dans une fonction supérieure qu’il passera devant un autre qui est 2 places avant lui dans la liste. Ce n’est jamais arrivé et nous ne le ferons pas. Dans les listes, dans la case observation, le temps passé dans la fonction supérieure est indiqué uniquement à titre indicatif.

 

D. TANGUY : A propos des remplacements verticaux, on peut voir sur les plannings actuels au moins une personne programmée 3 mois à l’avance pour effectuer un remplacement de second sur un navire, alors qu’à l’ancienneté, ce n’est pas son tour, ce n’est plus du remplacement vertical.

Cdt BOUTTIER : Je vais voir le cas que vous me citez.

 

 

QD4 – CDD/CDI

Certains Officiers nous ont interpellé car ils ne comprenaient pas les règles de passage en CDI avec les CDI réservés (retour des cours), le quota d’Officiers etc… Afin de clarifier ce problème, pouvez vous rappeler les règles ?

Cdt BOUTTIER : Pouvez-vous repréciser la question ?

 

L. GUEGUEN : Une personne qui est dans l’entreprise et qui voit d’autres personnes devant lui sur la liste des CDD qui sont au cours (et donc qui n’ont plus de navigation effective) aura deux années dans la fonction avant ces personnes et donc demande à être stabilisée dans la fonction.

Cdt BOUTTIER : Il est difficile de figer les textes, car tout dépend du contexte. Actuellement, nous établissons les listes d’officiers avec une notion de quotas. Nous avons 18 officiers hors quota (et donc en théorie suffisamment d’officiers pour faire fonctionner les navires). On pourrait effectivement changer ces règles (on sera peut-être amenés à le faire suivant les évènements et le plan d’emploi). Le roulement s’est installé suite au recrutement d’élèves comme officiers à qui il restait la 5ème année à effectuer. Nous avons choisi cette méthode de CDI réservé pour aider les officiers à retourner au cours (avec une prise en charge que l’entreprise ne pourrait pas leur donner). Si on n’avait pas permis à ces jeunes de retourner au cours, ils seraient restés dans l’entreprise et auraient eu leurs deux ans de présence avant ceux qui prétendent à la place et qui n’auraient peut-être pas alors été embauchés.

 

D. TANGUY : Cela arrange en plus l’armement de ne pas avoir à prendre en charge ces officiers pendant leur cours.

Cdt BOUTTIER : La question n’est pas là, le budget formation compagnie est bloqué et ne permettra jamais de faire partir 10 officiers au cours en même temps, en moyenne, il y avait 2 CDI par an à pouvoir en formation Fongécif ou entreprise.

 

D. TANGUY : Combien y a t il d’officiers à vouloir aller au cours l’an prochain ?

Cdt BOUTTIER : Pour l’instant, nous avons 2 CDI qui ont établi une demande d’autorisation d’absence et 5 CDD, mais ceci n’est encore que du prévisionnel.

 

 

QD5 – Cotentin

Actuellement un Officier Mécanicien est en supplément d’effectif afin d’assurer le quart machine en attendant que ce navire puisse naviguer en mode AUT sans problème. Combien de temps pensez-vous conserver ce système ?

Cdt PRIGENT : Il est vrai que pour l’instant, nous ne réussissons pas à obtenir un fonctionnement en AUT fiable pour ce navire. L’officier en supplément assure donc le quart et nous ne savons pas combien de temps cela va durer.

 

P-Y. ABOMNES : Les échos que nous avons de ce navire sont que la suppression de cet officier en supplément risque fort d’entraîner l’impossibilité de maintenance préventive. Les Mécaniciens ne pourraient plus qu’effectuer que des actions correctives.

Cdt PRIGENT : Nous aurons bien entendu, une discussion avec le chef mécanicien titulaire du navire pour envisager avec lui l’avenir de cet officier en supplément. Pour le moment, nous n’avons aucun retour du bord.

 

 

QD6 – Electronicien titulaire

Tout comme il existe des titulaires dans les chefs de service, est-il envisageable de mettre en place des titulaires pour les électroniciens afin de mieux préparer les AT et assurer un meilleur suivi de ce service? Cette fonction, bien qu’étant sous la responsabilité directe du chef mécanicien est une des plus importantes du bord pour le bon fonctionnement du navire et bénéficie d’une autonomie certaine.

Cdt PRIGENT : Nous pouvons comprendre la demande, car effectivement les électroniciens ont un service important à gérer. Mais dans ce cas, pourquoi pas un officier extérieur titulaire, car lui aussi a un service et du personnel à gérer, puis pourquoi pas d’autres ? Dans le contexte actuel, ce n’est pas envisageable.

 

Les délégués prennent note du refus de la direction.

 

P-Y. ABOMNES : A propos des électroniciens, les radios d’autrefois ont disparu, pouvons-nous supprimer cette appellation qui crée encore confusion ? L’électronicien dépend du service machine alors que le radio d’autrefois dépendait du service pont.

Cdt PRIGENT : L’électronicien dépend effectivement du service machine et le chef mécanicien doit gérer ce service.

Cdt BOUTTIER : Ce n’est pas que de la symbolique, les électroniciens actuels naviguent au niveau réglementaire avec un CR1 (brevet de chef Radio de 1ère classe) puisque le brevet d’électronicien n’existe toujours pas.

 

P-Y. ABOMNES : Nous comprenons bien que ce brevet de radioélectronicien soit le seul valide, mais, la fonction de radio n’existe plus dans les faits depuis plusieurs années et il se peut que la suppression de ce terme fasse prendre conscience à certains qu’ils doivent maintenant être des électroniciens au service de la machine principalement.

Cdt PRIGENT : Nous allons voir si nous pouvons enlever ce terme des plannings et des divers écrits, mais ceci reste un problème d’organisation bord avant tout.

 

 

QD7– Dialogue social

Bien que le Dialogue Social soit signé, il reste quelques corrections à apporter au texte. Est-il possible de prendre ces corrections en compte ?

M. DOUTREBENTE : Je propose que l’on mette en place une réunion commune avec les syndicats équipage pour apporter les corrections que vous demandez à ce dialogue social qui est commun à tous. Nous recevrons vos corrections avant cette réunion commune et en discuterons avec vous.

 

QD8 – Départ des Officiers

A plusieurs reprises nous avons signalé que l’attrait pour Brittany Ferries n’était plus aussi sensible qu’autrefois. Le 7/7 seul n’est plus suffisant pour retenir les Officiers et ceci se constate tous les jours. Nous avons demandé de revoir les salaires ou autres mesures (primes…) pour conserver notre « noyau dur » sur les navires. Un salon d’embauche maritime se tient en ce moment à Paris, et si on ne fait rien, l’hémorragie risque encore de s’amplifier. Que compte faire la Direction ?

Cdt BOUTTIER : Je confirme effectivement, qu’une vingtaine d’officiers ont quitté l’entreprise depuis un an pour diverses raisons (pilotage, autres propositions de compagnie, raisons personnelle, etc…), et pas toujours par manque de promotion ou attribution de primes. Pendant une époque nous avons embauché uniquement des personnes d’expérience, 5 ans après il n’en reste plus une seule dans la Compagnie.

 

D. TANGUY : Oui mais pendant le temps que ces personnes ont travaillé pour l’Entreprise, elles ont beaucoup apporté et formé ce noyau dur que l’on réclame.

Cdt BOUTTIER : C’est exact mais ces personnes là n’existent plus aujourd’hui.

 

J-Y. ANDRIEUX : Le dernier Officier mécanicien avec de l’expérience que j’ai vu quitter l’Entreprise m’a avoué que s’il avait été un peu plus valorisé ou un peu plus rémunéré, il serait peut-être resté. Les Officiers qui sont restés quelques années dans la Compagnie ont fait « tampon », ce qui permettait d’absorber les jeunes.

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